Les troubles du comportement alimentaire.
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) débutent le plus souvent à l’adolescence, entre l’âge de 12 et 19 ans, et sont généralement pris en charge tardivement. L’entourage peut sous-estimer le potentiel délétère des formes débutantes de l’anorexie mentale ou de la boulimie ; de leur durée longue et à l’adolescence de la nécessité d’engager les parents comme partenaires de soins. Pourtant, ces problèmes ne sont ni une banalité ni une fatalité et peuvent être résolus. La plupart d’entre eux sont bien connus et peuvent être guéris grâce à des soins adaptés. En l’occurrence, la prise en charge est principalement psychothérapeutique et nutritionnelle dans le cadre d’une collaboration en réseau multidisciplinaire. Ces troubles nécessitent la collaboration des parents ou des proches aux procédures de traitement.
Qu’est-ce que les troubles du comportement alimentaire ?
Les problèmes et les dysfonctionnements alimentaires sont devenus fréquents et la source d’une détresse importante : — les régimes alimentaires restrictifs — l’insatisfaction et les préoccupations corporelles — les comportements de vérifications corporelles (pesées fréquentes, mesure du périmètre des membres ou du pli cutané, l’usage fréquent ou l’évitement du miroir, la comparaison de sa silhouette ou d’une partie de celle-ci à celle des autres) — se sentir gros alors que les autres vous disent que vous avez un poids normal ou que vous êtes mince, voire maigre — les épisodes de perte de contrôle de la prise alimentaire (accès hyperphagiques) — les vomissements associés à la crainte de prendre du poids. Ce sont aussi les signes et les symptômes du début de véritables maladies que sont l’anorexie mentale, le trouble restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments, la boulimie, et l’accès hyperphagiques. Leur durée peut varier de 6 mois à toute une vie. Elle est en moyenne de 6 ans. Il est très difficile de repérer le début de ces troubles qui se manifestent par des conduites de régime banalisées.
Lorsque ces signes persistent dans le temps, ils amènent à consulter divers professionnels de la santé, parfois sur la pression de l’inquiétude des proches, mais ces professionnels n’ont pas souvent une bonne connaissance des recommandations internationales concernant les traitements, le suivi des complications médicales potentielles ou réelles et les procédures thérapeutiques efficaces et validées.